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Vigilance


Les capacités attentionnelles d'un travailleur co​rrespondent à la q​uantité d'informations qu'il peut saisir inst​antanément, à travers toutes les modalités sensorielles (vision, audition, toucher, odorat et goût), sans mobilisation cognitive particulière.

Les ressources attentionnelles sont physiologiquement limitées et fluctuent en fonction de facteurs tels que l'âge, l'état de sante global, les facteurs psychologiques ou encore les médicaments.

On peut considérer qu'il existe un continuum entre l'état d'éveil, la vigilance et l'attention soutenue, chacun nécessitant des ressources attentionnelles supplémentaires.

La vigilance correspond à la capacité à maintenir un niveau d'attention suffisant pour réaliser des tâches monotones. Par exemple : la conduite automobile.

La vigilance fluctue au cours de la journée en fonction de la fatigue accumulée.

Elle est fortement influencée par :

  • les perturbations du rythme veille/sommeil

  • l'intensité et la durée de l'attention demandée par la tâche à réaliser

  • le degré de maîtrise de la tâche en cours

  • la consommation de psychotropes


Manifestation des troubles sur le lieu de travail

La vigilance est un état de préparation à détecter et à réagir à certains changements. 

C'est le mécanisme qui permet de faire face à des tâches de surveillance portant sur la détection d'évènements rares (fréquentes dans l'industrie, les postes de télésurveillance ou les postes de secours par exemple).

Elle est également sollicitée lors du travail de nuit, du travail posté et ou/du travail avec horaires décalés qui ne suivent pas le rythme biologique du travailleur. Dans ces situations, la baisse de la vigilance peut augmenter les erreurs et/ou les accidents.

La vigilance peut être altérée par :

  • les troubles du sommeil tels que le syndrome d'apnées du sommeil ou les insomnies,

  • les maladies douloureuses chroniques qui fractionnent le sommeil,

  • les maladies chroniques comme l'asthme, l'insuffisance cardiaque, les maladies rhumatismales,

  • l'alcool,

  • la prise de substances pharmacologiques,

  • la prise de repas copieux,

  • la consommation de nicotine ou caféine.

Par ailleurs, dans les problématiques sensorielles telles que la surdité ou les troubles visuels, les capacités de vigilance sont d'autant plus sollicitées. En effet, le travailleur ne peut percevoir les informations qu'à partir de modalités sensorielles réduites.


Pistes d'ajustements de la situation de travail

  • Gérer la fatigue et le stress :

    • Faire des pauses régulières,

    • Mettre en place des salles de repos et permettre des temps de sieste (quelques minutes),

    • Eviter les horaires de travail atypiques et/ou changeants.

  • Varier les tâches :

    • Varier les tâches pour maintenir le niveau de vigilance.

    • Limiter la variabilité des signaux à détecter.

  • Agir sur la motivation :

    • Communiquer au travailleur l'importance et la qualité du résultat (positif ou négatif) après chaque signal détecté ou omis. Cela renforce la motivation et limite le déclin de la vigilance.


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Vigilance; Attention et concentration

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