Afin de veiller à la qualité du travail il est possible d'agir sur trois dimensions :
1. L'encadrement et le management des compétences
Contrôler plus fréquemment le travail, par exemple à des étapes intermédiaires du processus
Vérifier plus systématiquement le travail, plutôt que par coups de sonde
Assurer une information plus systématique et plus précise. Par exemple, établir des fiches de travail, des procédures, des méthodes de travail, des critères de qualité, etc.
Améliorer la formation du travailleur
Mettre en place un superviseur (sensible aux questions du handicap)
En fonction du travailleur, le superviseur peut adapter son comportement en, par exemple :
Fixant clairement (par écrit) les consignes de travail
Discutant périodiquement des questions d'organisation, de production, des procédures, de l'efficacité des aménagements apportés, etc.
Gérant les problèmes au fil de leur apparition
Fixant des objectifs précis et adaptés à la personne
Evitant d'imposer au travailleur plus de tâches qu'il n'est capable d'en assumer
Gérant l'organisation du travail pour faire face à des échéances impératives (prioriser)
Ayant des indicateurs de performance qui permettent au travailleur de savoir où il en est, et de se rassurer
Permettant au travailleur d'avoir des marges de manœuvre, de l'autonomie dans la façon d'assumer son travail.
Changer de superviseur peut poser problème ! Pendant la période de transition, il est conseillé de veiller à maintenir les liens entre le travailleur, l'ancien superviseur et le nouveau.
2. L'environnement de travail
Permettre au travailleur de s'isoler du bruit (par exemple, avec des bouchons d'oreilles ou un casque anti-bruit)
Prévoir un éclairage suffisant pour réaliser l'activité
Gérer les ambiances thermiques et leurs expositions tout comme l'ensemble des stimuli pouvant être handicapant pour les travailleurs (cf. dossier environnement de travail)
En gardant un environnement le plus propre possible (si cela est possible avec la réalité du travail)
3. Les outils mis à disposition pour réaliser l'activité
Par exemple, pour l'accès au multimédia,
Pour les personnes malentendantes ou sourdes, il faut prévoir de :
Sous-titrer les vidéos
Faire appel aux services d'un interprète en langue des signes
Remettre une transcription du texte au(x) participant(s)
Prévoir un éclairage adapté à la lecture
Pour les salles de conférence, placer une boucle magnétique pour permettre l'amplification des sons perçus via l'appareil auditif de la personne malentendantes
…
Pour les personnes aveugles :
Si on utilise un « data show », il faut prévoir de le commenter d'une manière suffisamment descriptive pour une bonne compréhension.
Un grand nombre d'outils peuvent être mis à la disposition des travailleurs en situation de handicap en fonction de leurs difficultés. La base de ressource Ergojob permet de balayer un certain nombre de ces adaptations en fonction des activités et des difficultés. Il est intéressant de consulter ces ressources dans un souci d'amélioration de la qualité du travail.