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​Les postures de travail contraignantes concernent les positions forcées des articulations, c’est-à-dire celles qui comportent des angles extrêmes pour les articulations (ex : le bras au-dessus de la ligne des épaules est une posture extrême pour l’épaule). Le maintien de position(s) articulaire(s) durant de longues périodes génère également des contraintes physiques locales (posture des bras sans appui, maintien prolongé d’une posture accroupie ou le dos penché en avant,…) et globales (station statique prolongée).

Un maintien de ces positions de manière fréquente et sur du long terme représente un risque accru au développement de troubles musculo squelettiques. Ces troubles, communément appelés TMS, sont des affectations qui touchent tout le corps et qui provoquent une sensation d’inconfort, de douleur ou de gêne qui évoluent progressivement vers des pathologies invalidantes si rien n’est fait pour réduire les contraintes présentes dans les conditions de travail. (Beswic, 2021).

​​Différents métiers sont particulièrement concernés : peintre, plafonneur par exemple. La difficulté peut être renforcée par des facteurs tels que le travail dans le froid et l’humidité, la durée pendant laquelle les bras doivent rester en l’air, la cadence de travail, ... Les conséquences de ce genre de conditions de travail qui demande une position prolongée des bras en hauteur sont l’apparition de douleurs, de gênes au niveau des membres supérieurs (épaules, bras, nuques). ​​​​

​​A partir de 30° d'élévation des bras, l'épaule enregistre déjà une contrainte. Une réflexion sur la limitation des gestes en hauteur est donc nécessaire. S'il n'est pas possible d'éviter de lever les bras en modifiant l'environnement de travail, il peut être envisagé de déplacer le travailleur et de le positionner en hauteur ! La mécanisation de certaines tâches est également à étudier, ainsi que le stockage du matériel.

Le rangement à bonne hauteur, l'utilisation d'un manche télescopique ou l'installation d'un marchepied par exemple suffisent parfois à éviter ce positionnement contraignant lorsqu'il s'agit de tâches occasionnelles.  

Des plates-formes réglables en hauteur ​(téléscopiques) ou échafaudages sont également une façon de rapprocher le travailleur de la zone de travail. Il est conseillé de privilégier des outils facilement transportables, léger afin d'éviter la création d'autres types de pathologies ou leurs non-utilisations lorsque des déplacements fréquents sont nécessaires.

Différents matériels avec système de rallonge existent mais ces outils ne remplacent pas l'intérêt d'un travail à bonne hauteur. La lourdeur du bras télescopique, la diminution de la visibilité et la mauvaise position de la tête (qui doit regarder vers le haut) vont compliquer cette utilisation (exemple : rouleau de peinture électronique, visseuse à rallonge télescopique, ...).

Si la position « bras en l'air » ne peut être totalement évitée, il est également préférable de :

• Alterner les positions et varier les tâches, voire créer davantage de polyvalence dans une équipe afin de partager les positions contraignantes et permettre des positions de travail variées

• Former au port de charge, échauffer les muscles avant l'effort

• Eviter les déplacements avec port de charges

• Porter des gants de manutention

• Veiller à des temps de récupération

• Préférer des outils légers et ergonomiques

• ...

Bibliographie :

Beswic. 2021. Troubles musculosquelettiques (TMS). Troubles musculosquelettiques (TMS) | Beswic

SPF Emploi. 2007. Troubles musculosquelettiques – série stratégie SOBANE. Troubles musculosquelettiques - Série Stratégie SOBANE - Service public fédéral Emploi, Travail et Concertation sociale (belgique.be)

Site de prévention des TMS réalisé par le SPF Emploi. Troubles musculosquelettiques (TMS) | (preventiondestms.be)​

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