Il est recommandé de :
• Favoriser le transfert des produits :
À l'aide de port de charge horizontal : de glissières, de bandes transporteuses, de palans, de chariots manuels, d'équilibreurs de charge, ou autres outils spécifiques au métier, etc.
En évitant les changements de niveau entre deux plans de travail successifs ou entre deux machines contiguës afin d'éviter une reprise manuelle.
En utilisant des outils de manutention roulée tels que des dessertes mobiles, des chariots à plateaux pour déplacer, sans les porter, les produits et les outils.
• Limiter le poids des charges manutentionnées manuellement
En réduisant la charge unitaire, c'est-à-dire le poids de chaque élément à porter, en agissant sur le type de conditionnement (par exemple, préférer plusieurs petits cartons avec moins de produits qu'un gros carton comprenant l'ensemble de la commande), sur les produits (Existe-t-il des produits ou des matériaux équivalents mais plus légers ?), etc.
Remarque : ces changements peuvent avoir un coût pour l'entreprise. Cependant, l'effet des arrêts et incapacités de travail engendreront à long terme des frais plus importants.
Figure 1: Abaque Hommes (INRS)
Figure 2: Abaque femme (INRS)
Il s'agit ici d'évaluer le poids d'une charge manutentionnée par le travailleur, de la reporter sur l'axe des ordonnées (par exemple : 25kg) et d'évaluer le nombre de tonnes manutentionnées au cours de la journée de travail (poids d'une charge x nombre de manutention ; par exemple : 7,5 tonnes), de le reporter sur l'axe des abscisses. L'intersection des 2 données montre si les manutentions sont acceptables ou si elles risquent d'avoir des effets négatifs sur la santé. Les zones acceptables sont en blanc (INRS).
ATTENTION : ces normes sont à mettre en relation avec la problématique de santé préexistante du travailleur ! Pour un travailleur qui a de fortes douleurs lombaires ou des difficultés à se déplacer, la somme de manutentions acceptable sera plus réduite. Il est donc indispensable de tenir compte des difficultés exprimées par la personne.
• Fournir des aides à la manutention :
Par exemple :
Des équilibreurs de charge pour manipuler des cartons, des tôles ou des sacs
Des véhicules de manutention tels qu'un transpalette, un gerbeur, un clarck, etc.
Des ventouses, des pinces, des poignées de préhension.
• Limiter les efforts à exercer au cours de la journée :
Privilégier du matériel léger mais résistant
Utiliser des commandes électriques plutôt que mécaniques
Préférer des outils spécifiques au métier destinés à réduire :
Les mouvements répétitifs qui demandent d'appliquer de la force (par exemple, utiliser une visseuse-dévisseuse portative plutôt qu'un tournevis)
Les chocs et les vibrations (par exemple, utiliser une foreuse à percussion avec poignée antichocs et anti-vibrations plutôt qu'une foreuse à percussion lambda).
L'utilisation d'outils trop vétustes ou trop peu adaptés à la tâche couplée à de nombreuses manutentions renforcent en effet les conséquences sur la santé du travailleur.
• En évitant au maximum :
Les manutentions avec postures contraignantes, bras tendus, dos courbés, torsion du corps, etc.
Les charges unitaires encombrantes ou difficiles à saisir
Le port de charge sur des distances importantes.
Bibliographie :
Institut National de recherche et de sécurité (INRS). Méthode d'analyse des manutentions. http://siegvo.nerim.net/securite/manutention.pdf