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Certaines modifications ou absence de comportement sont observés lorsqu’une personne souffre de déficie​nce cognitive ou intellectuelle. C’est le cas du manque d’initiative qui peut se développer à la suite d’un accident avec une atteinte frontale.  

Ce manque d’initiative se manifeste par une capacité physique à réaliser des tâches ou une succession d’actions mais une impossibilité d’en avoir l’initiative et d’en exécuter par soi-même les pr​emières étapes.

Précisions toutefois qu’il ne s’agit pas d’un syndrome dépressif mais bien d’une réelle impossibilité cognitive à démarrer une action, un mouvement, une parole ou un geste.

La prise d'initiatives et la proactivité sont des comportements fortement souhaités en entreprise et face à un travailleur souffrant d'un trouble de l'initiative, il est facile de croire que ce dernier est fainéant ou paresseux. 

En entreprise, un manque d'initiative peut se traduire par :

•  Ne plus prend l'initiative d'intervenir dans une conversation (en réunion par exemple)
  

•  Ne plus réaliser ses tâches et donc éprouver un retard important dans son travail
  

Une mauvaise compréhension de la part des collègues ou de la hiérarchie sur les difficultés rencontrées par le travailleur pourrait mener à des conflits et un isolement social.

Face à cela, Il sera important d'apporter des adaptations de méthodologie pour permettre la prise d'initiative concernant les tâches à effectuer. Autonomiser un travailleur peut également permettre de faciliter son organisation du travail.

Les pistes différeront d'un travailleur à l'autre, voici quelques possibilités d'action :

• Donner un "petit coup de départ" pour lancer le travailleur dans sa tâche (en l'incitant à commencer ou en débutant le travail avec lui)

• Inviter le travailleur à réaliser une activité précise et non pas lui proposer vaguement de faire quelque chose

• Prévoir un encadrement important pouvant s'effectuer éventuellement par téléphone ou par écrit (par le biais de sms, post-it, de check-lists des tâches à effectuer)
  

• Veiller à ce que les consignes soient compréhensibles pour le travailleur. Pour être certain qu'il a bien compris, lui demander de reformuler

• Utiliser une minuterie signalant qu'il faut commencer l'activité

• Etablir avec le travailleur un planning journalier ou hebdomadaire et l'inviter à utiliser un agenda

• Utiliser un enregistreur, un dictaphone, … pour permettre de réentendre les tâches à effectuer

• Eviter les changements trop fréquents et déterminer une place pour chaque chose et la conserver
  

• Prévoir des formations régulières et des périodes fréquentes de recyclage (prévoir un temps suffisant pour ces moments de formation)

• Apposer des étiquettes, utiliser des codes couleur, afficher des flow-charts ou marches​ à suivre, etc. 

• Sensibiliser l'ensemble des collègues au handicap est souvent nécessaire pour réduire le risque de conflit. Cette sensibilisation consiste à :
  

• Démystifier le handicap, et à cette fin, en répondant aux interrogations des collègues 

• Insister sur les compétences : si le travailleur a été embauché, c'est parce qu'il pourra réaliser le travail qui lui sera confié

• Faire connaître les contre-indications éventuelles et les mesures de sécurité à prévoir

• Signaler que telle ou telle aide sera éventuellement nécessaire

• Conseiller​ sur les attitudes qui peuvent simplifier la communication

Cette démystification peut être soutenue par l'intervention d'un Jobcoach, d'une association spécialisée, d'un agent d'intégration professionnelle de l'AVIQ, … ou encore via le projet FSE de sensibilisation (cf liens utiles).