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​Les troubles visuels sont variés et la déficience visuelle se caractérise par une insuffisance ou une absence d’image perçue par l’œil liée à une atteinte de l’œil (en tant qu’organe) ou des voies visuelles allant au cerveau. Ces déficiences peuvent être de nature congénitale ou acquise (suite à une maladie ou un accident) et porter sur l’acuité visuelle (capacité à discerner des petits objets) et /ou sur le champ visuel, d’un œil ou des deux yeux (SNOF, 2020).

Nous pouvons faire la différence entre :

En fonction du degré de cécité et de la déficience, le besoin de soutien à la personne sera différent et à déterminer avec elle. ​​

​La vue est sans nul doute le sens le plus sollicité au quotidien. Dans le monde du travail, il est assez évident de se rendre compte de cela, et particulièrement pour les activités de lecture. Au travail, nous lisons beaucoup (mails, communiqués, PV de réunion, consignes de sécurités, …) et pour une personne avec déficience ou cécité visuelle cela peut s’avérer complexe. Le travailleur se retrouve en effet confronté à de nombreuses difficultés lorsqu’il s’agit de lire une information, que ce soit sur un écran de téléphone, un écran d’ordinateur ou encore, un support papier.

​Un poste de travail peut être adapté, d’une part, en s’assurant que l’éclairage soit adéquat et que les contrastes soient suffisants. D’autres part, il existe différentes aides techniques disponibles, qui se révèlent bien souvent indispensables pour la personne.

Pour une personne malvoyante :

• Pour la lecture sur un écran d’ordinateur, plusieurs aides sont possibles :

• ​Le changement de couleur du fond d’écran ou des lettres

• La modification du type de police ou de mise en page

• La synthèse vocale pour faciliter la lecture

• Les logiciels d’agrandissement  

• L’usage d’un écran large ou d’un grand écran

• L’utilisation simultanée de deux écrans plutôt qu’un (cela peut être utile pour certaines activités ou pour l’usage de certains programmes)

• L’impression de documents pour les agrandir à la photocopieuse (impression en A3 par exemple)

• Un moniteur à haute résolution peut augmenter la clarté de l’image à l’écran

• L’installation de l’écran perpendiculairement aux fenêtres et/ou entre deux rangées de tubes d’éclairage, afin d’éviter les reflets.
  

• Concernant les écrans de téléphone ou de GSM :

Il existe des téléphones/GSM adaptés équipés de grosses touches, jouant sur le contraste des touches ainsi que la taille des chiffres. Certains sont équipés de la synthèse vocale, afin de compenser la vision défaillante. 

• Pour la lecture d’un support papier :

Plusieurs outils sont disponibles en fonction du type d’activité de la personne malvoyante :

• ​la tv loupe (portative ou non, avec synthèse vocale ou non)

• la loupe

• la machine à lire

• le stylo lecteur

Il est également conseillé :

• ​​d’utiliser du papier mat (pour diminuer l’éclat du papier)

• d’agrandir les documents par un passage à la photocopieuse

• de privilégier l’imprimé par rapport au manuscrit

• d’utiliser un porte-document muni d’une réglette pour aider à « suivre » la lecture.
  

Plus globalement, il est utile de veiller à un bon éclairage en :

• ​préférant les lampes à large spectre, qui s’approchent au maximum de la lumière naturelle. Au besoin, combiner plusieurs types de lumières (par exemple, juxtaposer des tubes TL « blanc chaud », « lumière du jour », « blanc rosé », …)

• évitant les lampes halogènes (qui n’utilisent qu’un spectre limité de longueurs d’onde),

• assurant un éclairage diffus qui évite la production d’ombres (ombres portées)

• le modulant en fonction des besoins (prévoir plusieurs circuits d’éclairage, utilisables de manière distincte, équiper ces circuits de dimers ou rhéostats apportant un éclairage plus ou moins intense en fonction de l’intensité de la lumière naturelle, les compléter par un éclairage par points là où plus de lumière est nécessaire, …)

Pour la personne aveugle :

Il existe différentes aides techniques à disposition afin de rendre possible la lecture.

Pour la lecture de documents numériques, la barrette braille (à condition que la personne lise le braille) utilisée parfois conjointement à une synthèse vocale est une bonne solution. La barrette braille transformera en braille les informations affichées à l’écran, ce qui est utile pour détecter les spécificités de la langue écrite et une meilleure maîtrise orthographique.

Pour la lecture d’un support papier, il existe la machine à lire et l’imprimante braille (ou embosseuse) mais utile uniquement si la personne lit le braille !

Si la personne ne lit pas le braille, il est alors question d’avoir une réflexion sur l’activité de la personne et privilégier l’aide humaine pour certaines tâches.

Bibliographie :

SNOF. (2020). Malvoyance et handicaps visuels. https://www.snof.org/public/conseiller/malvoyance-et-handicaps-visuels​