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Lecture - Troubles cognitifs


​Les troubles de l’apprentissage et notamment la dyslexie se caractérisent par des difficultés sévères, durables et persistantes dans l’acquisition de la lecture et de l’écriture (ce qui n’altèrent pas les capacités intellectuelles). Ces difficultés sont souvent accompagnées de différents troubles tels que des difficultés attentionnelles, difficultés de mémorisation, difficultés d’organisation dans l’espace et le temps, anxiété, manque de confiance en soi, …

Il existe plusieurs types de troubles dys (Rosado & l’AVIQ, 2020) :

  • ​Dyslexie : trouble de la lecture qui provoque une confusion entre des lettres voisines et/ou une omission des syllabes en lisant. Elle rend donc la lecture lente et l’épellation de mot difficile.

  • Dysorthographie : trouble lié à l’orthographe. Ce trouble est une conséquence fréquente de la dyslexie. La dysorthographie rend mauvaise orthographe qui est dès lors caractérisée par des ajouts, des omissions, des inversions et des substitutions de lettres ou de syllabes.  Un passage entre le son entendu et l’écriture est aussi observé.

  • Dysphasie, dyscalculie, Etc.


Les personnes avec troubles DYS ne passent pas à la phase automatisation de la tâche, ils exercent toujours un contrôle volontaire extrêmement couteux entrainant une fatigue importante.

Pour un même trouble DYS, des personnes peuvent présenter des difficultés différentes. Un cumul des plusieurs troubles DYS peut également exister.  ​

La déficience intellectuelle correspond, quant à elle, à un niveau de fonctionnement cognitif global, significativement inférieur à la moyenne. Cela se traduit par des difficultés dans l’ensemble des activités faisant appel aux aptitudes intellectuelles (mémoire, compréhension, raisonnement, vitesse de traitement, …). La lecture est donc plus ou moins complexe pour les personnes atteintes de déficience intellectuelle.​


Manifestation des troubles sur le lieu de travail

​De nombreuses informations se transmettent de manière manuscrite. Les travailleurs prennent ainsi connaissance des contenus d’une réunion, d’une nouvelle procédure de travail ou sont informés de la vie quotidienne de l’entreprise à tout moment. 

Toutefois, certains travailleurs ayant une difficulté​ impactant la lecture ne parviennent pas à comprendre le contenu de ces documents ou éprouvent des difficultés à les lire.


Par exemple, pour les travailleurs souffrant de troubles dyslexiques, les difficultés suivantes pourront être rencontrées lors des activités de lecture :

  • ​Difficultés à comprendre les consignes données à l’écrit

  • Confusion des mots

  • Lenteur de lecture

  • Fatigue importante lors d’apprentissage théorique

  • Baisse de l’estime de soi


Pistes d'ajustements de la situation de travail

​Pour pallier les difficultés de lecture, il est conseillé de simplifier les textes au maximum en se référant à la méthode « facile à lire ». En effet, afin de rendre l’information aussi claire et facile à comprendre que possible pour l’ensemble des travailleurs (y compris des personnes avec déficience intellectuelle), il est important de rédiger des documents en respectant certaines techniques de communication.

Cette méthode utilise quelques règles simples telles que :

  • ​Utiliser un langage simple et sans détours en choisissant des mots courants et en écartant les structures de phrases complexes.

  • Eviter les concepts abstraits qui peuvent ne pas être compris. Si ceux-ci sont inévitables, clarifier par des exemples concrets ou des comparaisons.

  • Se servir de mots brefs et d’un langage courant tout en pratiquant un langage d’adulte.

  • Privilégier le style direct. Pour exemple : « Vous avez le droit de … » plutôt que « Les usagers du service ont le droit de ... »

  • Employer des phrases brèves en introduisant uniquement une idée principale par phrase.

  • Accompagner votre texte d’exemples pratiques, de photos ou pictogrammes auxquelles les personnes sont familiarisées. N’hésitez pas à créer vos pictogrammes en prenant des photos d’objets connus par la personne (la photo de son GSM est plus parlante qu’un dessin de téléphone). 

  • User d’un langage positif car la négation peut prêter à confusion.

  • Utiliser les verbes à la voix active car cette forme est plus vivante et moins compliquée,

  • Etc.   

D’autres éléments spécifiques peuvent également influencer la compréhension d’un texte comme le type de police, l’utilisation des illustrations, la mise en page, le format :

  • ​Grouper le texte sur une seule page

  • Eviter les sauts de pages en plein milieu d’une phrase ou d’un paragraphe

  • Privilégier une police sans empattements (type Arial, Tahoma, Calibri, …) taille 14

  • Structurer le document avec des titres

  • Aérer le texte en utilisant un interligne de 1,5 points

  • Ecrire le texte en minuscule et éviter le plus possible l’italique et les majuscules.

  • Mettre en évidence les éléments importants en gras (sans excès) 

  • Aligner le texte à gauche​

Des aides matérielles sont disponibles pour faciliter la lecture aux personnes souffrant de troubles cognitifs :

Il est possible également de mettre en place d’autres ajustements organisationnels tels que :

  • ​Privilégier le contenu oral ou visuel et schématique

  • Permettre la relecture à voix haute

  • Former un binôme/tutorat dans l’entreprise pour appuyer au besoin la lecture

  • Séquencer si possible les tâches de lecture et les entrecouper avec d’autres tâches ne sollicitant pas ces ressources cognitives

  • Mettre l’accent sur la réassurance du travailleur



Bibliographie :

AViQ & Philippe Rosado. (2020). Fiche 23 : Les troubles DYS. Charleroi : AViQ. https://www.aviq.be/handicap/pdf/documentation/publications/informations_particulieres/fiches_deficiences_emploi/Fiche23-troubles-dys.pdf

 


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