On considérera qu’un lieu de travail est bien aménagé, quand le travailleur aura la possibilité de choisir parmi diverses positions et d’en changer fréquemment.
L’organisation de l’espace de travail
Dans le cas d’un travail de bureau, la mise à disposition d’un siège ergonomique de base tel que le préconise la réglementation du bien-être au travail est indispensable.Selon le SPF Emploi, un siège ergonomique de base comporte les caractéristiques suivantes (Travail avec écran - Série Stratégie SOBANE) :
Stable: 5 points d'appui au sol
En bon état: pas de revêtement abîmé, ressort cassé, réglages cassés…
Facile à déplacer: roues adaptées ou glisseurs en fonction du sol (tapis, vinyle…)
Confortable et ajustable en fonction des dimensions de l'utilisateur :
assise réglable en hauteur et en profondeur (et coussin rehausseur pour une personne de petite taille par exemple)
dossier suffisamment haut pour avoir un appui du bas du dos jusqu'aux omoplates, réglable en hauteur pour avoir un bon support du dos et inclinable
assise ou dossier réglable en profondeur pour avoir un espace suffisant entre le pli du genou et le bord du siège
accoudoirs réglables en hauteur et en largeur, qui ne gênent pas la position de travail sur le bureau
Facile à régler à partir de la position assise normale
Le travailleur doit avoir suffisamment d’espace pour se déplacer et changer de position.
Des tables de travail réglables sont vivement conseillées. Il est particulièrement important de régler la hauteur du poste de travail, afin qu’il convienne à la taille de l’opérateur et à la tâche à effectuer. Un bon réglage permet d’exécuter les tâches dans des positions moins contraignantes.
Les appui-pieds fixes ou amovibles permettent au travailleur de transférer le poids du corps d’une jambe à une autre.
L’organisation spatiale de la situation de travail doit permettre d’éviter tout mouvement de torsion, de flexion ou d’extension du tronc et avant-bras, en mettant les manettes de commande, les outils et les autres éléments nécessaires à la tâche directement à portée du travailleur.
Un coussin triangulaire peut également être placé entre le bas du dos et le dossier du siège (afin de basculer le bassin vers l’avant et permettre de conserver les courbures naturelles du dos.
Il peut également être envisagé un dispositif permettant d’appuyer le front (pour ceux qui doivent travailler le dos courbé vers l’avant) et/ou un plan de travail incliné (pour éviter de devoir courber le dos)
Maintien des postures
Le maintien d’une position assise ou debout pendant l’exécution des tâches constitue une source fréquente d’inconfort et de fatigue. Pour éviter la fatigue, le changement de position doit être prévu dès la conception du poste et l’organisation de l’activité pour permettre au travailleur d’alterner entre la position debout, la position assise et la position assis-debout plus adaptée à un travail physique.
Envisager l’alternance des activités à forte et à faible contrainte, ainsi que les rotations de postes
Introduire des pauses pour permettre aux travailleurs de récupérer (prévoir des salles de repos)
Organiser des temps de récupération peut aussi servir à réguler l’activité au plan individuel et collectif
Suivre et exploiter les propositions et demandes des travailleurs.
Optimiser les pauses
Les périodes de repos constituent la possibilité pour le travailleur de s’aménager un temps de récupération physique.
Elles doivent servir à relâcher les muscles fatigués, à bouger les muscles tendus, à abaisser sa vigilance, etc.
L’efficacité des pauses dépend plus de leur fréquence que de leur durée. Pour un travail statique, l’idéal est de 5 minutes de pause par heure.
Difficultés pour maintenir la posture debout
Toute activité réalisée debout ne nécessite pas la mise en place d’un appui fessier.
Cela dépend du type d’activité (force, précision, contact avec le public...) et de la taille de la zone d’atteinte nécessaire pour réaliser les tâches.
Travail assis-debout
La position assis-debout permet une meilleure répartition des appuis et serait moins contraignante dans le temps que les positions assis ou debout.
L’appui fessier, du fait de sa hauteur et de son inclinaison, permet le maintien sans effort des courbures du dos. La position assis-debout permet le passage sans effort à la position debout. Elle assure une bonne mobilité des membres supérieurs et permet d’utiliser une grande zone d’atteinte.
Les contraintes sur les membres inférieurs sont moins importantes qu’en position debout. Toutefois, si la posture est maintenue longtemps, les membres inférieurs subissent les premières conséquences avec essentiellement des troubles circulatoires et une fatigue musculaire. Les douleurs lombaires et les tensions musculaires des épaules et du dos apparaissent d’autant plus vite que les efforts des membres supérieurs sont répétitifs.
Par ailleurs, il est important que le plan de travail utilisé soit également réglé à bonne hauteur.
Difficulté à passer d’une position à une autre (assis/debout)
Du matériel peut être utile comme :
Bibliographie :
Beswic. 2021. Troubles musculosquelettiques (TMS). Troubles musculosquelettiques (TMS) | Beswic
SPF Emploi. 2006.
SOBANE - Service public fédéral Emploi, Travail et Concertation sociale (belgique.be)
SPF Emploi. 2007. Troubles musculosquelettiques – série stratégie SOBANE. Troubles musculosquelettiques - Série Stratégie SOBANE - Service public fédéral Emploi, Travail et Concertation sociale (belgique.be)
Site de prévention des TMS réalisé par le SPF Emploi. Troubles musculosquelettiques (TMS) | (preventiondestms.be)