De manière générale, les documents et autres éléments de travail les plus fréquemment utilisés doivent être placés à hauteur du travailleur de manière à faciliter la recherche et la prise en main des documents.
Eviter les rangements bas si ceux-ci doivent être accessibles depuis la position debout, favoriser les rangements entre 90 cm et 160 cm de haut.
Eviter les rangements hauts si ceux–ci doivent être accessibles en position assise exclusivement, favoriser les rangements entre 40 et 130 cm de haut.
Pour faciliter le rangement de classeurs ou de fardes, un trieur séparateur pour documents peut être mis en place afin d'éviter que tous les éléments d'une étagère ne basculent sur le côté lorsque l'on retire l'un des éléments mais également de faciliter la prise et la remise en place des documents sur l'étagère.
Pour les personnes malvoyantes, l'organisation du classement de documents doit tenir compte des paramètres suivants :
Accentuation des contrastes : Le marquage des classeurs et dossiers par un code couleur (marque au feutre, gommettes de couleur, classeurs et pochettes de couleurs différentes) et/ou par un format d'intitulé adapté à la vue du travailleur (étiquettes rédigées en grands caractères, avec un feutre épais, en majuscules) peut aider à se repérer plus facilement dans le classement.
Bonne luminosité : cela permet de mieux voir les détails et les contrastes. Il est donc nécessaire que le lieu où sont classés les dossiers bénéficie d'un éclairage adapté.
Chaque document a sa place : Il est indispensable de toujours remettre chaque document à la même place et de sensibiliser les collègues afin qu'ils respectent le classement déterminé pour ne pas perturber les repères du travailleur.
Des moyens techniques pour faciliter la lecture des étiquettes et des documents peuvent également être mis en place comme l'utilisation de loupe électronique portable ou d'applications pour smartphone telles que Seeing AI (créé par Windows).
Pour les personnes non voyantes, l'aide de collègues sans déficit visuel peut s'avérer utile afin de vérifier qu'aucun document ne s'est égaré, que l'ordre des documents est bien respecté (si cela est nécessaire) et que les documents sont à l'endroit qui leur est destiné. Le double étiquetage des documents en caractère d'imprimerie et en braille doit permettre à tous les collaborateurs de l'entreprise d'avoir accès à l'ensemble des documents nécessaires pour la réalisation de leur travail.
Des moyens techniques pour faciliter la lecture et/ou l'écriture des étiquettes et des documents peuvent également être mis en place comme l'utilisation d'une pince étiqueteuse baille.
Attention : il faut cependant garder en tête que seul environ 10 % des personnes non voyantes maîtrisent le braille ! Cela nous pousse à être ingénieux et créatif dans l'adaptation de l'environnement de travail.
Bibliographie :
SNOF. (2020). Malvoyance et handicaps visuels. https://www.snof.org/public/conseiller/malvoyance-et-handicaps-visuels