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Comportement - Atteinte de l'inhibition


Certaines modifications ou ​absence de comportement sont observés lorsqu'une personne souffre de déficience cognitive ou intellectuelle. C'est le cas de la désinhibition qui se traduit par une difficulté à se contrôler, à arrêter un comportement inadéquat ou à stopper une action au bon moment (Napieralski & al., 2008).

Ces comportements inappropriés se manifestent par :

  • Une impossibilité à s'empêcher de faire ou de dire quelque chose qui n'est pas socialement adéquat ou approprié à la situation (s'énerve pour un rien, être impatiente, ne pas réfréner ses envies, ne pas s'empêcher de dire ce qu'elle pense ou des mots vulgaires, interrompre sans cesse, …).

  • Une impossibilité à arrêter un acte, une parole, une idée en cours (faire certains gestes de façon répétitive ou aborder toujours les mêmes sujets, les mêmes thèmes dans une conversation).​

Il ne s'agit pas de comportement délibérés même s'il essaie parfois de donner une justification à ses écarts de comportement.


Manifestation des troubles sur le lieu de travail

Un travailleur ne répondant pas à la culture de l'entreprise et ne respectant pas les codes sociaux de celle-ci pourrait facilement se voir exclu du collectif de travail et être stigmatisé à cause de ses comportements inappropriés.

Cela n'a pas de réelle répercussion sur la réalisation de son travail. Toutefois, cette situation pourrait conduire à :   

  • Une réduction importante des collaborations avec l'équipe de travail

  • Une diminution de la qualité de son travail

  • Une perte de sens dans son travail et une démotivation

  • Une perte de confiance en ses capacités

Il est important en tant que responsable ou manager d'y prêter attention et d'apporter des solutions appropriées afin de réduire ses comportements inappropriés en accompagnant son travailleur en difficulté.


Pistes d'ajustements de la situation de travail


Plusieurs pistes d'ajustements peuvent être envisagées: 

  • Eviter que le travailleur se retrouve dans des situations susceptibles de provoquer ces comportements inappropriés. (Par exemple si le travailleur s'énerve lorsque certains sujets sont abordés, évitez ces thèmes de conversation en sa présence).

  • Déplacer ou recentrer son attention :

    • Attirer doucement son attention sur autre chose si le travailleur présente des paroles ou gestes excessifs ou s'il réagit mal à une remarque.

    • Aider le travailleur à revenir sur le sujet abordé si celui-ci passe du coq à l'âne dans ses conversations.

    • Eviter les environnements bruyants et animés si le travailleur est régulièrement distrait.

  • Faire prendre conscience au travailleur de l'inadéquation de son comportement (de manière diplomate et en aparté).

  • Convenir avec lui des limites à respecter.

  • Apprendre à détecter les signes de "dérapage" afin d'intervenir avant que le comportement inadéquat ne se produise. Cela peut être par exemple une respiration rapide, une augmentation du débit de parole, une agitation physique qui pourrait traduire une irritabilité et un énervement proche.

    • Prévoir des moments de pause afin de limiter la fatigue qui est source d'énervements et de comportements inappropriés

    • Eviter les doubles tâches ou de le presser dans la réalisation de son travail. Ces deux éléments sont également propices à l'apparition de comportements inappropriés.

  • Prévoir un référent ou un encadrement soutenu afin de répondre rapidement aux comportements inappropriés. Il ne faut  pas hésiter à mettre le travailleur à l'écart pour le calmer et lui expliquer en quoi son comportement est inadéquat

  • Encourager les comportements adéquats.

  • Sensibiliser l'ensemble des collègues au handicap est souvent nécessaire pour réduire le risque de conflit. Cette sensibilisation consiste à :

    • Démystifier le handicap, et à cette fin, en répondant aux interrogations des collègues. 

    • Insister sur les compétences : si le travailleur a été embauché, c'est parce qu'il pourra réaliser le travail qui lui sera confié.

    • Faire connaître les contre-indications éventuelles et les mesures de sécurité à prévoir.

    • Signaler que telle ou telle aide sera éventuellement nécessaire.

    • Conseiller​ sur les attitudes qui peuvent simplifier la communication.

 

Cette démystification peut être soutenue par l'intervention d'un Jobcoach, d'une association spécialisée, d'un agent d'intégration professionnelle de l'AVIQ, … ou encore via le projet FSE de sensibilisation. 


Biblioraphie: 

Napieralski, D. & les cliniciens du groupe Clico. (2008). Les troubles du comportements après lésion cérébrale. Retrieved from : brochure-pges.indd (coridys.fr)


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